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Emilie Škrijelj (platines), Baptiste Bacot (discutant, Centre for Interdisciplinary Studies in Rhythm, Time and Motion, Université d’Oslo)
Que signifie préparer une improvisation, et à plus forte raison un solo improvisé ? Quels sont les processus cognitifs et les paramètres instrumentaux qui entrent en jeu dans cette préparation, et comment s’articulent-ils les uns aux autres ? À quoi reconnaît-on un bon début d’improvisation ? Les possibilités offertes par les interfaces instrumentales (ou affordances) sont particulièrement ambivalentes dans ce contexte : elles sont à la fois des points d’appui évidents pour amorcer un solo, mais peuvent aussi être des barrières à la liberté et à la spontanéité censée caractériser le discours musical improvisé. Dans cette performance dialoguée, Emilie Škrijelj (platines) et Baptiste Bacot (discutant) explorent les affordances instrumentales du tourne-disque et de la table de mixage et questionnent la genèse et la forme du solo improvisé en contexte technologique. Le choix des disques microsillons déposés sur les feutrines, les volumes, l’égalisation, le crossfader ou les vitesses de rotation sont autant de paramètres qui permettent de construire et de
déconstruire la musique.
Cette journée d’études a pour but de développer et de mettre à l’épreuve les hypothèses et conclusions de deux articles programmatiques de Clément Canonne et Martin Guerpin. Ces articles proposaient une application/adaptation (et les adaptations nécessaires) de la critique génétique (également appelée génétique textuelle) à l’improvisation musicale. La démarche repose sur une hypothèse qui prend à rebours l’idée selon laquelle serait une création spontanée, purement singulière, sans passé ni avenir : certains improvisateurs en situation d’improviser plusieurs fois sur le même morceau, ou dans la même situation d’improvisation, rejettent ou réemploient des idées issues des performances précédentes. Performance après performance, se développe ainsi un projet improvisatoire, qui peut lui‑même évoluer au gré d’idées nouvelles survenue au cours du processus.
Les présentations de cette journée d’études partiront de ces articles programmatiques et permettront de les confronter et de les discuter à partir de cas d’études ou à de questions nouvelles. Quatre axes de développement seront envisagés : l’étude de l’évolution d’un projet improvisatoire selon une temporalité moyenne (celle d’une tournée de concert par exemple) ou longue (celle d’une période créatrice dans la carrière d’un.e musicien.ne; l’approche génétique de la dimension collective de la création improvisée ; la « positionnalité » de l’étude du processus (en quoi étudier ce processus de manière consciente à partir de sa propre pratique peut-il amener des résultats différents d’une observation extérieure menée à partir de sources historiques, ou à partir d’une approche ethnographique ?) l’élaboration d’une perspective comparatiste, par l’application de cette approche à des pratiques d’improvisation issues de la musique classique ou des musiques traditionnelles. L’hypothèse est ici qu’un discours sur l’Improvisation faisant abstraction des différentes situations dans lesquelles agissent les improvisateurs est presque fatalement réducteur, et/ou trop nuancé.
Cette communication propose une réflexion sur le laboratoire créatif de mon projet de recherche artistique *Releasing the Loudie - harpsichord accompaniment in G. F. Handel’s continuo cantatas* (Académie Norvégienne de Musique, 2015-2019),
3 octobre 2025
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3 octobre 2025
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3 octobre 2025
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3 octobre 2025
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