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Les musiques actuelles, savantes et/ou populaires, paraissent enfin libérées de la tyrannie de la partition qui a dominé la musique occidentale (et quelques autres) pendant des millénaires : la musique, aujourd’hui, n’a plus besoin d’une représentation écrite...
Ma communication voudrait montrer que cette libération n’est en vérité qu’illusion, parce que la musique, par essence, est représentation. Comme le signifiant linguistique, la musique «n’est pas le son matériel, chose purement physique, mais l’empreinte psychique de ce son, la représentation que nous en donne le témoignage de nos sens» (Saussure, CLG, p. 98, mes italiques). L’œuvre musicale n’est pas un simple stimulus acoustique, mais bien une représentation en contexte, qui la fait émerger comme œuvre, toujours « imaginaire » (Lydia Goehr), toujours imaginée, produit de l’action d’un grand nombre (producteurs, interprètes, auditeurs, critiques, analystes) qui, tous, cherchent à la rendre manifeste.
Au niveau le plus général, la représentation (mémorisation, enregistrement, notation graphique, diastématique ou autre, chiffrage, etc.) est une cristallisation, rendant l’objet représenté « immuable », reproductible et analysable. Les manipulations du matériau sonore, depuis les corrections acoustiques à l’enregistrement jusqu’aux procédés compositionnels, se font aujourd’hui le plus souvent sur les écrans d’ordinateurs, c’est-à-dire sur des images et sur des représentations – de la même manière qu’on composait autrefois par écrit.
Les représentations analytiques ne diffèrent pas essentiellement d’autres représentations musicales, mais elles en soulignent certaines caractéristiques générales :
• représentations graphiques, elles effectuent un transfert sémiotique du domaine linéaire au domaine tabulaire, permettant une lecture « hors temps ».
• elles opèrent une « réduction » du donné sonore, ne retenant que les éléments jugés pertinents pour l’utilisation projetée; c’est d’ailleurs ce que fait aussi la notation elle-même qui, d’une certaine manière, est déjà analytique par rapport à la musique qu’elle note. Une tendance moderne consiste à produire des représentations analytiques, souvent animées, à partir de représentations de type spectrographique, qui peuvent être traitées par des procédés de l’ordre du data mining et qui sont de nature à modifier profondément l’analyse musicale. Leur mise en pratique, en particulier pour des œuvres individuelles, soulève des questions de principe que nous discuterons.
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