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L’invention technique liée à la transcription du son a toujours eu une incidence majeure sur la connaissance de musiques de traditions orales. La gravure directe du son, bien-sûr, a permis d’ouvrir le champ d’une musicologie comparative. Différents appareils de mesure acoustique, tels le Strobocon, le sonographe, la FFT, etc. permettent d’apprécier la richesse et la diversité des systèmes musicaux. Néanmoins, ce « niveau neutre » de la description musicologique ne suffit pas et, pour être pertinentes, ces inventions nécessitent d’être adaptées aux conditions de la production musicale. Autrement dit, elles doivent être utilisées de manière expérimentale, comme le montre la technique du re-recording développée par Arom en Centrafrique. Leur mise en œuvre montre aussi, et surtout, la nécessité d’instaurer une véritable interaction avec les tenants des traditions étudiées, la médiation technologique établissant une forme particulière de performing nécessaire à la modélisation des systèmes musicaux. L’application d’un protocole expérimental scientifique dans ces conditions, « sur le terrain », est des plus délicat. Comme l’ont montré nos recherches sur les échelles musicales centrafricaines et javanaises, c’est à la maîtrise d’une autre technologie du son, celle de la synthèse audionumérique, intégrée elle aussi au sein de performances interactives, que l’on doit la description de processus de catégorisation musicale non verbalisables et ce, parfois, à l’encontre de la seule observation acoustique. Autant de modalités particulières d’expérimentation que nous retrouvons souvent dans le travail de recherche du compositeur ou du réalisateur en informatique musicale…
March 20, 2014 00:29:48
May 30, 2016 01:04:33
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