C’est dans ces trois pièces, peut-être, que le pouvoir d’Orphée, très sereinement, est le plus tenu à distance — et sans qu’il soit besoin pour cela d’exercice, ni d’exorcisme. La matière sonore se fait plus aérienne, plus rare. Des silences percent. Les sons réalistes (portes, voix, pas, oiseaux, insectes, feuilles tournées, atmosphères, etc.), qui sont autant de “captures éphémères”, sont récurrents et semblent agir comme des points d’ancrages que la méditation musicale revient toujours interroger. Sans parler des battements “indifférents” et monastiques de la pendule (battements qui structurent Entre-temps, et reviennent dans Plain-temps). Le propos semble s’être déplacé : il s’agit moins d’être emporté que de s’interroger sur ce qui emporte — ainsi qu’en témoignent le temps “ralenti” et “ausculté” de Présence, (troisième mouvement du Présent composé), ou le début d’Entre-temps, où il nous semble assister, au travers de la lente mise en place du tissage sonore d’éléments disparates, à la naissance même de la durée musicale.
Présent composé ; Entre-temps ; Plain-temps.
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