contrebasse, flûte (aussi flûte basse), hautbois (aussi cor anglais), clarinette (aussi clarinette contrebasse), saxophone alto, cor, 2 trompettes, trombone, 4 batteries, 2 claviers électroniques/MIDI/synthétiseurs, guitare électrique, violon, violon II, alto, violoncelle
La version finale de l’œuvre a pris forme pendant la période du COVID-19, alors que le monde était en pause. Enno Poppe s’était alors à nouveau penché sur une pièce qu’il avait commencé à écrire en 2015. Initialement, cette dernière devait durer 15 minutes, divisée en neuf sections et neuf sous-sections. C’est néanmoins la liberté créative, comme le précise le compositeur, qui a pris le pas sur l’architecture, et Prozession s’est étendue d’elle-même en-dehors de cette structure préétablie. La pièce, qui a été créée sans public en 2020, diffusée en live depuis la Philharmonie de Cologne, a depuis été jouée régulièrement devant un public, recevant chaque fois un accueil enthousiaste.
Les titres donnés aux pièces d’Enno Poppe ouvrent souvent à de nombreuses interprétations. « Prozession » peut, par exemple, faire référence aux processions ayant lieu lors de la Semaine sainte de Séville, au cours desquelles trompettes et percussions accompagnent les cortèges de confrères (hermandades) transportant des effigies religieuses. Par ailleurs, le processus (prozess) d’écriture microtonale prend des airs de cérémonie abstraite dans les mains du compositeur, ne se concrétisant qu’au travers de l’interprétation instrumentale.
Prozession est constituée de neuf duos instrumentaux : flûte-violon, cor-orgue, hautbois-alto, trombone-guitare électrique, saxophone alto-violoncelle, trompettes, clarinette contrebasse-contrebasse, premier violon-autres cordes, et claviers. Les quatre percussionnistes, qui sont répartis symétriquement sur la scène, confèrent à la pièce sa puissance et servent une fonction dramatique plutôt que de la création d’une cadence visant à ponctuer les changements de tempo rapides. Les passages en tutti, qui interviennent entre chaque duo, évoquent des chœurs religieux ou créent tout du moins un effet introspectif. Enno Poppe commente d’ailleurs : « Cela crée une sensation que je ne sais expliquer et sur laquelle je ne désire pas argumenter ; une sensation qui s’étend bien au-delà de la musique et qui arrête le temps. C’est la musique, elle seule, qui en est à l’origine. » Enno Poppe, qui qualifie souvent les pièces pour grands ensembles de « symphonies contemporaines », présente avec Prozession, son point de vue d’essayiste sur le potentiel du genre.
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