La partition d’Ygghur se présente sous forme de quatre lignes, chacune étant dévolue à une voix ou corde. L’instrument est désaccordé drastiquement, afin de permettre à la main gauche de réaliser sans effort des unissons sur les quatre cordes. Ici, le quart de ton perd sa fonction décorative, pour faire partie intégrante de la grammaire musicale de Scelsi, ce qui représente une caractéristique distinctive de sa dernière période créatrice. Les glissandos sont notés très précisément dans leur durée, et constituent un vecteur essentiel de l’évolution progressive des centres tonaux qui glissent sans cesse au cours de l’œuvre.
L’énergie des volets précédents s’est à présent dissipée et Ygghur s’ouvre sur une stase désincarnée et sublimement paisible. Harmoniques et trilles rehaussent la transcendance orale du son, le reflux inlassable des nuances ajoutant encore au sentiment d’immatériel.
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