article condamné à Paris le 7 mars 1277 (texte latin)
De aeternitate fait partie d’un cycle pour l’instant relativement informel fondé sur le texte des 219 propositions jugées hétérodoxes et condamnées à Paris le 7 mars 1277 par Étienne Tempier, alors évêque de Paris. Ces propositions souvent péremptoires et lapidaires annoncent presque les philosophes matérialistes des Lumières, comme Helvetius ou d’Holbach, dont les textes ont également été décisifs dans certaines de mes autres pièces. L’écriture pour voix seule, sans « accompagnement », est singulièrement périlleuse ; en l’occurence, elle représente un de mes terrains de prédilection pour la mise en œuvre critique de procédures compositionnelles fortement spéculatives. Si un modèle historique devait absolument être évoqué, je parlerais de la subtilitas médiévale du XIVe siècle italien et français : un art au sein duquel la sophistication technique englobe tant la rhétorique que la poétique et la temporalité musicale. Bien entendu, mon approche se distingue radicalement des serviles falsifications actuellement en vigueur. À une époque où l’essentiel est d’oublier l’histoire dans la culture, on ne s’étonnera pas que cette pièce renonce à s’encombrer du clinquant, du facile, du confortable.
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