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J’en viendrai à l’« obstruction » par deux biais.
Le premier, plus ancien dans mon travail, est celui de la langue-pensée chinoise.
Dans la pensée lettrée, plus elle se réfléchit au cours de son histoire, plus l’« obstruction » – la « non-communication » – paraît le « mal ». Et même la seule forme de mal qui puisse exister, sans donc que s’y rajoute aucun plan moral ou métaphysique.
Puisque tout dans le monde est en corrélation et par suite en interaction, qu’il y a pensée, non de l’Être, mais des processus, la non mise en rapport et la non-circulation sont le seul obstacle. Cela commence avec la respiration et s’étend au rapport du prince et du peuple.
L'autre biais, plus récent dans mon chantier, est lié au concept de dé-coïncidence.
Quand les choses « coïncident », au sens premier, géométrique, du terme, qu’elles sont en parfaite adéquation entre elles, et déjà entre la « chose » et l’« esprit » (la définition traditionnelle de la vérité), cela bien sûr est satisfaisant.
Mais, qu'on en soit légitimement satisfait fait qu’on s’immobilise dans cette coïncidence qui paralyse. Le positif de l’adéquation verse alors en positivité morte qui bloque et fait obstruction à l’avènement du nouveau.
D’où l'importance de dé-coïncider pour rouvrir des possibles dans la pensée comme dans la société.
En suivant successivement ces deux chemins, on interrogera le phénomène de l’« obstruction », dans son ampleur, du physiologique au politique. Et l’on cherchera aussi à en dégager une politique.
11 octobre 2025
11 octobre 2025
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