C'est ce qui émerge d'une polyphonie qui se liquéfie, au moment où les transparences affinent la perception, et que l'éclat des reflets l'exténue – mystérieux liens avec les ténèbres – en distille chaque fragment de lumière. L'approche de la nuit, les moments de marée de la conscience sont les plus féconds pour la pensée. Ils ont l'évidence immatérielle d'une ligne, la brûlante clarté de l'horizon – près de ces frontières alors, des rappels qui éloignent –, le grouillement des échos de la pensée. Une mouche parcourt les bords du miroir : c'est un ornement sur l'éternité.
Salvatore Sciarrino.