Les quatre mouvements qui composent cette œuvre s'inspirent de la relation entre musique et nombres, relation qui a toujours intéressé de nombreux philosophes, scientifiques et compositeurs depuis Pythagore.
Analecta (mot grec signifiant un choix d'écrits, à l'instar des Analecta de Confucius) fait ici allusion au procédé de l'œuvre, qui consiste à choisir quelques partiels impairs de la série harmonique pour engendrer le matériau de hauteurs par différentes combinaisons de ces partiels.
Le premier mouvement est basé sur une hauteur de référence (un Mi bémol) associée à un ostinato rythmique latent ; autour de cette hauteur s'enchaînent différents agrégats harmoniques. Dans le deuxième mouvement, quatre accords se suivent très lentement en changeant de couleur par la pemutation graduelle de leurs notes.
Le troisième mouvement utilise un processus stétérophonique, d'abord seul, ensuite amplifié par l'emploi des harmoniques et du sul ponticello des cordes. Le dernier mouvement contient des petites cellules mélodiques extraites d'accords construits sur les mêmes principes. A la fin, une petite coda superpose différentes figures rythmiques basées sur une courte suite de durées pour générer un accelerando progressif.