Le livret, que l’on doit à Filippo Farinelli, avec lequel Marco Momi a l’habitude de collaborer, n’a pas de rapport avec le texte liturgique du Requiem. Seul un vers de la dernière strophe flirte avec le latin, rompant avec l’anaphore « Qui » qui ponctue le reste du poème, à la manière d’une formule rituelle. « Nous avons cherché à restituer l’impression fugitive d’un souvenir qui a été et reparaît soudain, ce souvenir inconscient de l’absence qui va venir. Ces bribes de souvenirs constituent la trame, sur laquelle on pose un discours quasi narratif – comme un parcours au cœur de la mémoire. » Si Almost Requiem a été composée en 2013, sa genèse remonte à 2010, et fait de la partition la première du cycle des Almost, qui compte déjà quatre opus (Almost Quiver for E.P. pour ensemble, Almost pure for E.P. pour quatuor à cordes, Almost vanishing for E.P. pour flûte, et Almost Requiem). « Ce cycle vient après celui des Iconica, dit Marco Momi. Dans les Iconica, je cherchais à contrôler au plus juste le détail – jusqu’à l’excès parfois, avec une focalisation absolue sur le son. Cela m’a conduit à repenser les limites de mon univers compositionnel, pour définir ce que serait l’après Iconica. Dans la série des Almost, je m’attache à réduire le détail, en évitant toute sophistication excessive du son, et à travailler sur les transitions. La boîte à outils est donc un peu moins recherchée – et même moins « contemporaine », pourrait-on dire – que dans les Iconica, tout en aspirant à un autre contexte sonore pour le discours musical. C’est là, peut-être, que peut se glisser cette narrativité imprévisible de la toile de souvenirs et de sensations qui composent Almost Requiem. »
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