2 flûtes, cor anglais, 2 clarinettes, clarinette basse, saxophone alto, basson (aussi contrebasson), 2 cors, 2 trombones, tuba, percussionniste, harpe, piano, clavier électronique/MIDI/synthétiseur, violon, violon II, 2 altos, 2 violoncelles, contrebasse
Paris, Centre Georges-Pompidou, Grande Salle
Maryvonne Le Dizès : violon, Ensemble intercontemporain, direction : Frédéric Chaslin.
Nouvelle Version
Double Portrait : un double hommage à deux œuvres de la première moitié du siècle — le Concerto pour violon d'Alban Berg, et le Concerto pour violon de Fartein Valen (compositeur et organiste norvégien, 1887-1952), le premier dodécaphoniste norvégien.
Le geste qui ouvre le Concerto « à la mémoire d'un ange » de Berg est peut-être le geste violonistique par excellence : celui de l'archet qui parcourt les quatre cordes, du grave à l'aigu, comme pour accorder l'instrument. Et c'est cet archétype qui est « exposé » dans les premières mesures de Double Portrait.
Le Concerto de Fartein Valen est aussi une source de proportions plus abstraites : les composantes de son thème — ses intervalles — sont traduits en rapports numériques qui définissent la durée des diverses sections de Double Portrait ; ses contours interviennent dans les mouvements de détail de la partie de violon. Ce thème est donc pris comme « formule » — en un sens proche de celui que Stockhausen peut donner à ce terme.
Double Portrait s'élabore comme work in progress. L'œuvre achevée comprend actuellement un prélude et deux parties — la seconde étant encadrée par deux interludes. Une troisième partie et un postlude s'y joindront ultérieurement. Cette élasticité de la forme est une conséquence directe de la conception de l'écriture : Schaathun pose un objet « donné à voir », une déclaration liminaire que l'on peut ensuite (dé)construire. Et cet objet est souvent trouvé dans l'improvisation, prenant la forme d'une « ligne » soumise à une interminable analyse : le compositeur la travaille par « degrés de reconnaissance » — selon la proximité et l'éloignement, le clair et l'obscur, le simple et le complexe. C'est ainsi que la partie de violon peut être épaissie — hypertrophiée par l'accrétion de ses propres échantillons —, ou encore comme grossie et rapprochée par le ralentissement du tempo. Le matériau est donc élaboré selon une perspective proprement temporelle, puisque, pour le compositeur, « la mémoire a ses rythmes, ses tempi : hier est plus rapide qu'avant-hier... ». Un travail au cours duquel l'ordinateur joue un rôle important, dans « la démultiplication, l'extension et la courbure [bending] » de l'idée trouvée dans l'instant.
Ceci est un extrait. La version complète est disponible à la médiathèque de l'IRCAM.
Cette fiche œuvre a valeur encyclopédique, elle ne reflète pas les collections de la médiathèque de l'Ircam. Veuillez vous référer aux fiches "partitions".
Vous constatez une erreur ?
1, place Igor-Stravinsky
75004 Paris
+33 1 44 78 48 43
Du lundi au vendredi de 9h30 à 19h
Fermé le samedi et le dimanche
Hôtel de Ville, Rambuteau, Châtelet, Les Halles
Institut de Recherche et de Coordination Acoustique/Musique
Copyright © 2022 Ircam. All rights reserved.