France, Paris, Ircam
l'Ensemble d'instruments électroniques de l'Itinéraire
Ensemble d'instruments électroniques, percussion et sons de synthèse réalisés par ordinateur fixés sur support 2 pistes.
« Dans Aventure de lignes, les cinq instrumentistes de l'Ensemble d'instruments électroniques de l'Itinéraire dialoguent avec une bande magnétique réalisée numériquement. Le titre vient d'un beau texte d'Henri Michaux, Aventures de lignes, extrait de Passages. Lointainement inspirée des démarches des peintres Klee, Denise Esteban, Borduas, Zao Wou Ki, la pièce n'est d'ailleurs que « passages » : « de la rectitude à l'inflexion, de l'arabesque à la texture ». L'aventure rebondit au contact des gestes instrumentaux et des flux de la bande qui ne s'interrompt presque jamais. » (Castanet, 2001, p. 90).
Aventure de lignes a été écrit pour l'ensemble d'instruments électroniques de l'Itinéraire. Les cinq instrumentistes dialoguent avec une bande magnétique. Cette bande a été réalisée numériquement à Marseille ave le programme Music V, sur un ordinateur Télémécanique T1600 (Luminy et CNRS/LMA) et à Dartmouth College à l'aide du synthétiseur numérique Synclavier II.
Le titre s'inspire d'un beau texte de Passages d'Henri Michaux (la pièce est d'ailleurs un passage). Ce texte, consacré à Paul Klee, a donné l'impulsion initiale, mais non le modèle de la musique. La pièce s'articule en cinq parties enchaînées, correspondant à différents modes de conduite des lignes sonores – modes lointainement inspirés de démarches de peintres comme Klee, Borduas, Denise Estéban, Zao Wou Ki ; l'aventure rebondit au contact des gestes instrumentaux et des flux de la bande, qui ne s'interrompt presque jamais. La ligne droite initiale s'accidente, s'arrondit de battements, de vibratos changeants, elle tremble et s'épaissit d'octaves et d'effets de chœur. On aboutit à une longue pédale grave et statique. De la profondeur émanent volutes harmoniques ou bruitées, roulements, turbulences, vagues liquides. Les lignes s'associent en accords, qui se déploient en guirlandes harmoniques. Puis elles glissent , dérivent vers le bas tout en surgissant de régions de plus en plus hautes; elles finissent par tourner en spirales gauches, « descendant vers l'aigu ». Dans l'aigu se cantonne la coda : ondulations, frémissements, mouvements dans l'espace animent à leur façon des lignes cursives qui ont bien oublié leur rectitude originelle.
L'auteur remercie Tristan Murail et les instrumentistes de l'Ensemble d'instruments électroniques de l'Itinéraire, grâce à qui la pièce a pu être réalisée, ainsi que Jon Appleton, qui a mis à sa disposition le Synclavier II.
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