\r\nLa première génération qui entre de plein droit dans la base est donc celle constituée par John Cage, Olivier Messiaen ou encore Elliott Carter.\r\n\u003C/p>\r\n\r\n\u003Ch3>Contenus\u003C/h3>\r\n\r\n\u003Cp style=\"text-align: justify;\">\r\nLes données sont progressivement mises à jour depuis juillet 2007, en remplacement de celles de l’ancienne version de la base, développée entre 1996 et 2001 par Marc Texier. L’information peut donc être incomplète pour certains compositeurs non encore traités : dans ce cas l’indication « ! Informations antérieures à 2002 » apparaît en haut de page. Pour tous les autres documents, la date de dernière mise à jour est indiquée en haut de page.\r\n\u003C/p>\r\n\r\n\u003Ch3>Mises à jour et nouvelles entrées\u003C/h3>\r\n\r\n\r\n\u003Cp style=\"text-align: justify;\">Les mises à jour se font compositeur par compositeur. Pour un compositeur donné, sont systématiquement revus ou créés les documents suivants :\r\n\u003C/p>\r\n\u003Cul style=\"text-align: justify;\">\r\n \u003Cli>la biographie\u003C/li>\r\n \u003Cli>le catalogue exhaustif de ses œuvres (y compris, si possible, les œuvres disparues, retirées ou posthumes)\u003C/li>\r\n \u003Cli>une liste de ressources bibliographiques, discographiques et internet,\u003C/li>\r\n \u003Cli>des éventuels documents attachés (Parcours de l’œuvre, interviews, analyses, notes de programme etc.)\u003C/li>\r\n\u003C/ul>\r\n\u003Cp style=\"text-align: justify;\">\r\nLa définition des priorités de mises à jour et nouvelles entrées des compositeurs s’opèrent suivant une méthodologie basée sur l’observation de la vie culturelle européenne :\r\n\u003C/p>\r\n\u003Cul style=\"text-align: justify;\">\r\n \u003Cli>Avant chaque saison, nous relevons les programmations à venir des principaux festivals, institutions et ensembles musicaux européens investis dans le domaine de la création musicale. Cette observation s’opère par cercles concentriques en partant de l’activité propre de l’Ircam (année n-2), puis de celle des partenaires privilégiés (année n-1) jusqu’aux grandes institutions et festivals européens de création (année n) ;\u003C/li>\r\n \u003Cli>Chaque compositeur est crédité de points en fonction de l’importance et de l’intensité de l’activité musicale le concernant. Ce classement permet de définir les priorités pour chaque trimestre ;\u003C/li>\r\n \u003Cli>Si un compositeur n’a pas obtenu assez de points pour figurer dans les priorités, il cumule ceux-ci sur le trimestre suivant ; et ainsi remonte progressivement dans la liste des priorités.\u003C/li>\r\n \u003Cli>Une fois mis à jour, les documents attachés à un compositeur sont valables trois ans, après lesquels le processus décrit ci-dessus reprend.\u003C/li>\r\n\u003C/ul>\t\r\n\r\n\u003Ch3>Erreurs ou omissions\u003C/h3>\t\r\n\t\t\t\t\r\n\u003Cp style=\"text-align: justify;\">\r\nSi la mise à jour est déjà effectuée (date postérieure à juin 2007) : nous invitons les musicologues, les compositeurs (ou leur éditeur) à nous signaler toute erreur ou omission importante. Elle sera corrigée, dans la mesure du possible, au cours du trimestre suivant. De même, nous les invitons à nous faire connaître leurs œuvres nouvelles, en mentionnant tous les éléments nécessaires à la création d’une fiche œuvre nouvelle.\r\n\u003C/p>\r\n\u003Cp style=\"text-align: justify;\">\t\t\r\nSi la mise à jour n’est pas encore effectuée (indication : « mise à jour à venir ») : Les compositeurs peuvent nous signaler des erreurs ou omissions importantes. Ces indications seront prises en compte au moment de la mise à jour à venir. Un compositeur peut également demander le retrait de sa biographie dans l’attente de la mise à jour.\r\n\u003C/p>\r\n\u003Cp style=\"text-align: justify;\">\r\nPour cela : \u003Ca href=\"mailto:brahms-contenu[at]ircam[dot]fr\">écrire\u003C/a> à l’administrateur de publication\r\n\u003C/p>\r\n",{"id":14,"url":15,"titleFr":16,"titleEn":11,"contentFr":17,"contentEn":11},"a3cd05aa-3447-487a-b4fc-213ba0f77e6b","/copyrights/","Mention Légale","La reproduction de contenus de ce site Web, en tout ou partie, est formellement interdite sans la permission écrite de l'Ircam. Les textes, images, logos, codes sources sont la propriété de l'Ircam, ou de détenteurs avec lesquels l'Ircam a négocié les droits de reproduction à sa seule fin d'utilisation dans le cadre du site Brahms. Tout contrevenant s'expose à des poursuites judiciaires. ",{"id":19,"url":20,"titleFr":21,"titleEn":11,"contentFr":22,"contentEn":11},"9162642e-ea99-48c3-8d3b-2dc2a3f8ba45","/repertoire/about/","Projet Répertoire Ircam","\u003Cp>Le Projet Répertoire Ircam est une collection d’analyses musicales en ligne d’environ 70 œuvres crées à l’Ircam et considérées comme représentatives de la culture de l’institut tant sur le plan artistique que technologique.\u003C/p>\r\n\r\n\u003Cp>Ce projet a débuté en 2006-2008 avec la création d’outils auteurs mises en œuvre par le département Interfaces Recherche/Création en collaboration avec le secteur recherche de l’institut. Les premières analyses ont été mises en ligne fin 2010 et il est prévu que la collection s’élargisse à un rythme de deux ou trois nouvelles analyse par an.\u003C/p>\r\n\r\n\u003Cp>Plusieurs objectifs sont poursuivis par ce projet :\u003C/p>\r\n\r\n\u003Cul>\r\n\t\u003Cli>faire connaître les œuvres produites à l’Ircam à un public plus large,\u003C/li>\r\n\t\u003Cli>montrer la relation entre l’idée musicale et les technologies utilisés,\u003C/li>\r\n\t\u003Cli>identifier les nouveaux éléments du vocabulaire musical qui émergent à travers ces œuvres,\u003C/li>\r\n\t\u003Cli>offrir un support d’information aux interprètes.\u003C/li>\r\n\u003C/ul>\r\n\r\n\u003Cp>Chaque analyse est structurée en trois parties :\u003C/p>\r\n\r\n\u003Col>\r\n\t\u003Cli>description générale de l’œuvre,\u003C/li>\r\n\t\u003Cli>analyse des extraits de l’œuvre avec mise en relation de l’idée musicale et de l’écriture électronique,\u003C/li>\r\n\t\u003Cli>la liste de ressources spécifiques (type de problème musical abordé, technologies utilisées, œuvres abordant le même type de problématique) et générales (biographique, historique, technique).\u003C/li>\r\n\u003C/ol>\r\n\r\n\u003Cp>Les analyses seront également mises en relation avec :\u003C/p>\r\n\r\n\u003Cul>\r\n\t\u003Cli>Brahms : une base de données encyclopédique en ligne de compositeurs de musique contemporaine de toutes les nationalités dont les œuvres ont été créées après 1945. Cette base contient actuellement environ 600 références. Pour chaque compositeur, il y a une partie biographique accompagnée des sources d’information, et une autre partie qui situe l’orientation esthétique, les phases principales et le contexte historique de l’œuvre.\u003C/li>\r\n\t\u003Cli>Images d’une œuvre : une collection des interviews filmés des compositeurs.\u003C/li>\r\n\t\u003Cli>Sidney : une base de données qui contient les éléments techniques (programmes informatiques, sons etc. ) nécessaires pour l’exécution de l’œuvre.\u003C/li>\r\n\u003C/ul>\r\n\r\n\u003Cp>A plus long terme, les analyses des nouvelles œuvres créés à l’Ircam viendront se rajouter au corpus donné dans l’annexe citée ci-dessus.\u003C/p>",{"data":24},{"numericDocumentBySlug":25},{"id":26,"slug":27,"title":28,"titleEn":11,"textFr":29,"textEn":11,"source":30,"publishingStartDate":11,"authors":31,"copyrights":32},"d2a9e4ff-9d2f-4eab-b20b-bb797cd5da7a","fr-charles-baudelaire:-poemes","Charles Baudelaire: Poèmes","\u003C!--?xml version=\"1.0\" encoding=\"UTF-8\"?-->\n\u003Cp>\u003Cem>(Seuls les passages en\u003C/em> \u003Cstrong>\u003Cem>gras\u003C/em>\u003C/strong> \u003Cem>sont utilisés par Francesconi, et pas forcément selon l'ordre du texte)\u003C/em>\u003C/p>\n\u003Cp> \u003C/p>\n\u003Ctable border=\"0\">\n\u003Ctbody>\n\u003Ctr>\n\u003Ctd> \u003C/td>\n\u003Ctd>\n\u003Ch4>\u003Cstrong>Le Voyage \u003C/strong>\u003C/h4>\n\u003Cp>\u003Cem>à Maxime du Camp\u003C/em>\u003C/p>\n\u003C/td>\n\u003Ctd> \u003C/td>\n\u003C/tr>\n\u003Ctr>\n\u003Ctd> \u003C/td>\n\u003Ctd>\n\u003Ch4 style=\"text-align: left;\">— I —\u003Cbr />\u003C/h4>\n\u003Cp>Pour l'enfant, amoureux de cartes et d'estampes,\u003Cbr />L'univers est égal à son vaste appétit.\u003Cbr />Ah ! que le monde est grand à la clarté des lampes !\u003Cbr />Aux yeux du souvenir que le monde est petit !\u003C/p>\n\u003Cp>Un matin nous partons, le cerveau plein de flamme,\u003Cbr />Le cœur gros de rancune et de désirs amers,\u003Cbr />Et nous allons, suivant le rythme de la lame,\u003Cbr />Berçant notre infini sur le fini des mers :\u003C/p>\n\u003Cp>Les uns, joyeux de fuir une patrie infâme ;\u003Cbr />D'autres, l'horreur de leurs berceaux, et quelques-uns,\u003Cbr />Astrologues noyés dans les yeux d'une femme,\u003Cbr />La Circé tyrannique aux dangereux parfums.\u003C/p>\n\u003Cp>Pour n'être pas changés en bêtes, ils s'enivrent\u003Cbr />D'espace et de lumière et de cieux embrasés ;\u003Cbr />La glace qui les mord, les soleils qui les cuivrent,\u003Cbr />Effacent lentement la marque des baisers.\u003C/p>\n\u003Cp>Mais les vrais voyageurs sont ceux-là seuls qui partent\u003Cbr />Pour partir ; cœurs légers, semblables aux ballons,\u003Cbr />De leur fatalité jamais ils ne s'écartent,\u003Cbr />Et, sans savoir pourquoi, disent toujours : Allons !\u003C/p>\n\u003Cp>Ceux-là dont les désirs ont la forme des nues,\u003Cbr />Et qui rêvent, ainsi qu'un conscrit le canon,\u003Cbr />De vastes voluptés, changeantes, inconnues,\u003Cbr />Et dont l'esprit humain n'a jamais su le nom !\u003C/p>\n\u003C/td>\n\u003Ctd> \u003C/td>\n\u003C/tr>\n\u003Ctr>\n\u003Ctd>\u003Cbr />\u003C/td>\n\u003Ctd>\u003Cbr />\u003C/td>\n\u003Ctd>\u003Cbr />\u003C/td>\n\u003C/tr>\n\u003Ctr>\n\u003Ctd> \u003C/td>\n\u003Ctd>\n\u003Ch4 style=\"text-align: left;\">— II —\u003Cbr />\u003C/h4>\n\u003Cp>Nous imitons, horreur ! la toupie et la boule\u003Cbr />Dans leur valse et leurs bonds ; \u003Cstrong>même dans nos sommeils\u003Cbr />La Curiosité nous tourmente et nous roule,\u003Cbr />Comme un Ange cruel qui fouette des soleils\u003C/strong>.\u003C/p>\n\u003Cp>Singulière fortune où le but se déplace,\u003Cbr />Et, n'étant nulle part, peut être n'importe où !\u003Cbr />Où l'Homme, dont jamais l'espérance n'est lasse,\u003Cbr />Pour trouver le repos court toujours comme un fou !\u003C/p>\n\u003Cp>Notre âme est un trois-mâts cherchant son Icarie ;\u003Cbr />Une voix retentit sur le pont : « Ouvre l'œil ! »\u003Cbr />Une voix de la hune, ardente et folle, crie :\u003Cbr />« Amour... gloire... bonheur ! » Enfer ! c'est un écueil !\u003C/p>\n\u003Cp>Chaque îlot signalé par l'homme de vigie\u003Cbr />Est un Eldorado promis par le Destin ;\u003Cbr />L'Imagination qui dresse son orgie\u003Cbr />Ne trouve qu'un récif aux clartés du matin.\u003C/p>\n\u003Cp>O le pauvre amoureux des pays chimériques !\u003Cbr />Faut-il le mettre aux fers, le jeter à la mer,\u003Cbr />Ce matelot ivrogne, inventeur d'Amériques\u003Cstrong>\u003Cbr />Dont le mirage rend le gouffre plus amer ?\u003C/strong>\u003C/p>\n\u003Cp>Tel le vieux vagabond, piétinant dans la boue,\u003Cbr />Rêve, le nez en l'air, de brillants paradis ;\u003Cbr />Son œil ensorcelé découvre une Capoue\u003Cbr />Partout où la chandelle illumine un taudis.\u003C/p>\n\u003C/td>\n\u003Ctd> \u003C/td>\n\u003C/tr>\n\u003Ctr>\n\u003Ctd> \u003C/td>\n\u003Ctd> \u003C/td>\n\u003Ctd> \u003C/td>\n\u003C/tr>\n\u003Ctr>\n\u003Ctd> \u003C/td>\n\u003Ctd>\n\u003Ch4 style=\"text-align: left;\">— III —\u003Cbr />\u003C/h4>\n\u003Cp>\u003Cstrong>Etonnants voyageurs !\u003C/strong> quelles nobles histoires\u003Cbr />Nous lisons dans vos yeux profonds comme les mers !\u003Cbr />Montrez-nous les écrins de vos riches mémoires,\u003Cbr />Ces bijoux merveilleux, faits d'astres et d'éthers.\u003C/p>\n\u003Cp>Nous voulons voyager sans vapeur et sans voile !\u003Cstrong>\u003Cbr />Faites, pour égayer l'ennui de nos prisons,\u003Cbr />Passer sur nos esprits, tendus comme une toile,\u003Cbr />Vos souvenirs avec leurs cadres d'horizons.\u003C/strong>\u003C/p>\n\u003Cp>\u003Cstrong>Dites, qu'avez-vous vu ? « Nous avons vu des astres\u003Cbr />Et des flots ; nous avons vu des sables aussi\u003C/strong> ;\u003Cbr />Et, malgré bien des chocs et d'imprévus désastres,\u003Cbr />Nous nous sommes souvent ennuyés, comme ici.\u003C/p>\n\u003Cp>\u003Cstrong>La gloire du soleil sur la mer violette,\u003Cbr />La gloire des cités dans le soleil couchant\u003C/strong>,\u003Cbr />Allumaient dans nos cœurs une ardeur inquiète\u003Cbr />De plonger dans un ciel au reflet alléchant.\u003C/p>\n\u003Cp>\u003Cstrong>Les plus riches cités, les plus grands paysages,\u003Cbr />Jamais ne contenaient l'attrait mystérieux\u003Cbr />De ceux que le hasard fait avec les nuages\u003C/strong>,\u003Cbr />Et toujours le désir nous rendait soucieux !\u003C/p>\n\u003Cp>- La jouissance ajoute au désir de la force.\u003Cbr />Désir, vieil arbre à qui le plaisir sert d'engrais,\u003Cbr />Cependant que grossit et durcit ton écorce,\u003Cbr />Tes branches veulent voir le soleil de plus près !\u003C/p>\n\u003Cp>Grandiras-tu toujours, grand arbre plus vivace\u003Cbr />Que le cyprès ? - Pourtant nous avons, avec soin,\u003Cbr />Cueilli quelques croquis pour votre album vorace,\u003Cbr />Frères qui trouvez beau tout ce qui vient de loin !\u003C/p>\n\u003Cp>Nous avons salué des idoles à trompe ;\u003Cbr />Des trônes constellés de joyaux lumineux ;\u003Cbr />Des palais ouvragés dont la féerique pompe\u003Cbr />Serait pour vos banquiers un rêve ruineux ;\u003C/p>\n\u003Cp>Des costumes qui sont pour les yeux une ivresse ;\u003Cbr />Des femmes dont les dents et les ongles sont teints,\u003Cbr />Et des jongleurs savants que le serpent caresse.»\u003C/p>\n\u003C/td>\n\u003Ctd> \u003C/td>\n\u003C/tr>\n\u003Ctr>\n\u003Ctd> \u003C/td>\n\u003Ctd> \u003C/td>\n\u003Ctd> \u003C/td>\n\u003C/tr>\n\u003Ctr>\n\u003Ctd> \u003C/td>\n\u003Ctd>\n\u003Ch4>— V —\u003Cbr />\u003C/h4>\n\u003Cp>\u003Cstrong>Et puis, et puis encore ?\u003C/strong>\u003C/p>\n\u003C/td>\n\u003Ctd> \u003C/td>\n\u003C/tr>\n\u003Ctr>\n\u003Ctd> \u003C/td>\n\u003Ctd> \u003C/td>\n\u003Ctd> \u003C/td>\n\u003C/tr>\n\u003Ctr>\n\u003Ctd> \u003C/td>\n\u003Ctd>\n\u003Ch4>— VI —\u003C/h4>\n\u003Cp>« O cerveaux enfantins !\u003C/p>\n\u003Cp>\u003Cstrong>Pour ne pas oublier la chose capitale,\u003Cbr />Nous avons vu\u003C/strong> partout, et sans l'avoir cherché,\u003Cbr />Du haut jusques en bas de l'échelle fatale,\u003Cbr />Le spectacle ennuyeux de l'immortel péché :\u003C/p>\n\u003Cp>\u003Cstrong>La femme, esclave vile, orgueilleuse et stupide\u003C/strong>,\u003Cbr />Sans rire s'adorant et s'aimant sans dégoût ;\u003Cbr />\u003Cstrong>L'homme\u003C/strong>, tyran goulu, paillard, dur et cupide,\u003Cbr />\u003Cstrong>Esclave de l'esclave\u003C/strong> et ruisseau dans l'égout ;\u003C/p>\n\u003Cp>\u003Cstrong>Le bourreau qui jouit, le martyr qui sanglote ;\u003Cbr />La fête qu'assaisonne et parfume le sang ;\u003Cbr />Le poison du pouvoir énervant le despote,\u003Cbr />Et le peuple amoureux du fouet abrutissant\u003C/strong> ;\u003C/p>\n\u003Cp>Plusieurs religions semblables à la nôtre,\u003Cbr />Toutes escaladant le ciel ; la Sainteté,\u003Cbr />Comme en un lit de plume un délicat se vautre,\u003Cbr />Dans les clous et le crin cherchant la volupté ;\u003C/p>\n\u003Cp>L'Humanité bavarde, ivre de son génie,\u003Cbr />Et, folle maintenant comme elle était jadis,\u003Cbr />Criant à Dieu, dans sa furibonde agonie :\u003Cbr />« O mon semblable, ô mon maître, je te maudis ! »\u003C/p>\n\u003Cp>\u003Cstrong>Et les moins sots, hardis amants de la Démence\u003C/strong>,\u003Cbr />Fuyant le grand troupeau parqué par le Destin,\u003Cbr />Et se réfugiant dans l'opium immense !\u003Cbr />-\u003Cstrong> Tel est du globe entier l'éternel bulletin\u003C/strong>. »\u003C/p>\n\u003C/td>\n\u003Ctd> \u003C/td>\n\u003C/tr>\n\u003Ctr>\n\u003Ctd> \u003C/td>\n\u003Ctd> \u003C/td>\n\u003Ctd> \u003C/td>\n\u003C/tr>\n\u003Ctr>\n\u003Ctd> \u003C/td>\n\u003Ctd>\n\u003Ch4>— VII —\u003Cbr />\u003C/h4>\n\u003Cp>Amer savoir, celui qu'on tire du voyage !\u003Cbr />Le monde, monotone et petit, aujourd'hui,\u003Cbr />Hier, demain, toujours, nous fait voir notre image :\u003Cbr />Une oasis d'horreur dans un désert d'ennui !\u003C/p>\n\u003Cp>Faut-il partir ? rester ? Si tu peux rester, reste ;\u003Cbr />Pars, s'il le faut. L'un court, et l'autre se tapit\u003Cbr />Pour tromper l'ennemi vigilant et funeste,\u003Cbr />Le Temps ! Il est, hélas ! des coureurs sans répit,\u003C/p>\n\u003Cp>Comme le Juif errant et comme les apôtres,\u003Cbr />À qui rien ne suffit, ni wagon ni vaisseau,\u003Cbr />Pour fuir ce rétiaire infâme ; il en est d'autres\u003Cbr />Qui savent le tuer sans quitter leur berceau.\u003C/p>\n\u003Cp>Lorsque enfin il mettra le pied sur notre échine,\u003Cbr />Nous pourrons espérer et crier : En avant !\u003Cbr />De même qu'autrefois nous partions pour la Chine,\u003Cbr />Les yeux fixés au large et les cheveux au vent,\u003C/p>\n\u003Cp>Nous nous embarquons sur la mer des Ténèbres\u003Cbr />Avec le cœur joyeux d'un jeune passager.\u003Cbr />Entendez-vous ces voix, charmantes et funèbres,\u003Cbr />Qui chantent : « Par ici ! vous qui voulez manger\u003C/p>\n\u003Cp>Le Lotus parfumé ! c'est ici qu'on vendange\u003Cbr />Les fruits miraculeux dont votre cœur a faim ;\u003Cbr />Venez-vous enivrer de la douceur étrange\u003Cbr />De cette après-midi qui n'a jamais de fin ? »\u003C/p>\n\u003Cp>À l'accent familier nous devinons le spectre ;\u003Cbr />Nos Pylades là-bas tendent leurs bras vers nous.\u003Cbr />« Pour rafraîchir ton cœur nage vers ton électre ! »\u003Cbr />Dit celle dont jadis nous baisions les genoux.\u003C/p>\n\u003C/td>\n\u003Ctd> \u003C/td>\n\u003C/tr>\n\u003Ctr>\n\u003Ctd> \u003C/td>\n\u003Ctd> \u003C/td>\n\u003Ctd> \u003C/td>\n\u003C/tr>\n\u003Ctr>\n\u003Ctd> \u003C/td>\n\u003Ctd>\n\u003Ch4>— VIII —\u003Cbr />\u003C/h4>\n\u003Cp>O Mort, vieux capitaine, \u003Cstrong>il est temps !\u003C/strong> levons l'ancre !\u003Cbr />\u003Cstrong>Ce pays nous ennuie, ô Mort !\u003C/strong> Appareillons !\u003Cbr />Si le ciel et la mer sont noirs comme de l'encre,\u003Cbr />Nos cœurs que tu connais sont remplis de rayons !\u003C/p>\n\u003Cp>Verse-nous ton poison pour qu'il nous réconforte !\u003Cbr />Nous voulons, tant \u003Cstrong>ce feu nous brûle le cerveau\u003C/strong>,\u003Cbr />Plonger \u003Cstrong>au fond du gouffre\u003C/strong>, Enfer ou Ciel, qu'importe ?\u003Cbr />Au fond de \u003Cstrong>l'Inconnu\u003C/strong> pour trouver du \u003Cstrong>nouveau\u003C/strong> !\u003C/p>\n\u003C/td>\n\u003Ctd> \u003C/td>\n\u003C/tr>\n\u003Ctr>\n\u003Ctd> \u003C/td>\n\u003Ctd> \u003C/td>\n\u003Ctd> \u003C/td>\n\u003C/tr>\n\u003Ctr>\n\u003Ctd> \u003C/td>\n\u003Ctd>\n\u003Ch4>\u003Cstrong>L'Albatros\u003C/strong>\u003C/h4>\n\u003Cp>\u003Cstrong>Souvent, pour s'amuser, les hommes\u003C/strong> d'équipage\u003Cstrong>\u003Cbr />Prennent\u003C/strong> des albatros, \u003Cstrong>vastes oiseaux des mers\u003C/strong>,\u003Cstrong>\u003Cbr />Qui suivent, indolents compagnons de voyage,\u003Cbr />Le navire glissant sur les gouffres amers\u003C/strong>.\u003C/p>\n\u003Cp>À peine les ont-ils déposés sur les planches,\u003Cbr />Que ces rois de l'azur, maladroits et honteux,\u003Cbr />Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches\u003Cbr />Comme des avirons traîner à côté d'eux.\u003C/p>\n\u003Cp>Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule !\u003Cbr />Lui, naguère si beau, qu'il est comique et laid !\u003Cbr />L'un agace son bec avec un brûle-gueule,\u003Cbr />L'autre mime, en boitant, l'infirme qui volait !\u003C/p>\n\u003Cp>Le Poète est semblable au prince des nuées\u003Cbr />Qui hante la tempête et se rit de l'archer ;\u003Cbr />Exilé sur le sol au milieu des huées,\u003Cbr />Ses ailes de géant l'empêchent de marcher.\u003C/p>\n\u003C/td>\n\u003Ctd> \u003C/td>\n\u003C/tr>\n\u003Ctr>\n\u003Ctd> \u003C/td>\n\u003Ctd> \u003C/td>\n\u003Ctd> \u003C/td>\n\u003C/tr>\n\u003C/tbody>\n\u003C/table>\n\u003Ctable style=\"height: 108px;\" border=\"0\" width=\"957\">\n\u003Ctbody>\n\u003Ctr>\n\u003Ctd> \u003Cbr />\u003C/td>\n\u003Ctd>\n\u003Ch4>\u003Cstrong>Carnets intimes\u003C/strong>\u003C/h4>\n\u003Cp>« \u003Cstrong>Au moral comme au physique, j'ai toujours eu la sensation du gouffre, non seulement du gouffre du sommeil, mais du gouffre de l'action, du rêve, du souvenir, du désir, du regret, du remords, du beau, du nombre, etc. J'ai cultivé mon hystérie avec jouissance et terreur. Maintenant j'ai toujours le vertige et aujourd'hui, [23 janvier 1862]*, j'ai subi un singulier avertissement, j'ai senti passer sur moi le vent de l'aile de l'imbécilité\u003C/strong>. »\u003C/p>\n\u003Cp>*\u003Cem>Remplacer par la date du concert.\u003C/em>\u003C/p>\n\u003C/td>\n\u003C/tr>\n\u003C/tbody>\n\u003C/table>","",[],[],["Reactive",34],{"$si18n:cached-locale-configs":35,"$si18n:resolved-locale":41,"$snuxt-seo-utils:routeRules":42,"$ssite-config":43},{"fr":36,"en":39},{"fallbacks":37,"cacheable":38},[],true,{"fallbacks":40,"cacheable":38},[],"en",{"head":-1,"seoMeta":-1},{"_priority":44,"currentLocale":48,"defaultLocale":49,"description":50,"env":51,"name":52,"url":53},{"name":45,"env":46,"url":47,"description":45,"defaultLocale":47,"currentLocale":47},-3,-15,-2,"en-US","fr-FR","Ressources IRCAM est une plateforme de ressources musicales et sonores, développée par l'IRCAM, pour les artistes, les chercheurs et les passionnés de musique.","production","Ressources IRCAM","https://ressources.ircam.fr",["Set"],["ShallowReactive",56],{"/numericDocument/fr-charles-baudelaire:-poemes":-1,"flat pages":-1},"/en/numericdocument/fr-charles-baudelaire:-poemes"]